vendredi 13 mars 2015

Sur le quai

Une seconde huile, plus prudente celle-là, décalée sur trois séances. 

J'ai réalisé dernièrement l'importance qu'a pour moi la transparence dans un tableau. 
J'ai besoin de lieux dans la toile où l'oxygène peux circuler librement, un peu comme dans l'aquarelle. Avec l'huile, ces zones sont faciles à perdre par accumulation, donc particulièrement précieuses. J'ai donc évité de me précipiter.

Je cherchais à avoir deux masses de couleurs, l'une enrobante et chaude arrivant par le visage à gauche et l'autre, sombre et bleue, l'envahissant par l'arrière de la tête à droite pour prendre tout l'espace central. Pour l'exercice, j'ai donc essentiellement travaillé sur ces deux fronts de façon séparée.

jour 1
jour  2

Le sujet en lui-même est une dame qui avait attiré mon attention en attendant le métro sur le quai. J'observais l'angle légèrement incliné de son corps, son bonnet à pompon et sa profonde absorption dans son monde intérieur. Je pensais initialement la peindre à l'acrylique et la visualisais sur une toile avec tout le quai, le tunnel et les autres passagers.

étude cadrage et couleurs











Je l'ai finalement peinte à l'huile, très épurée, préférant plonger avec elle dans son attente individuelle et sa méditation. 

Je dois me rendre à l'évidence: je me suis totalement faite prendre au jeu de ce nouveau médium. Je trouve passionnante sa perpétuelle fluidité, mais aussi sa faculté de percer l'âme.

vendredi 6 mars 2015

Chic! un nouvel ami! (mon baptême de l'huile)

Il y a un million d'avantages à utiliser la peinture acrylique: elle sèche vite, ses couleurs sont vives comme je les aime, on nettoie nos pinceaux à l'eau, aucune vapeur toxique ne s'en dégage et j'en passe. Mais l'acrylique est à la base du plastique et ça se sent dans la substance elle-même lorsqu'on joue avec sur une toile. 

Ça m'a pris tout d'un coup, il fallait que je connaisse le plaisir et/ou le défi boudé de la peinture à l'huile. Pour la première fois j'avais envie d'essayer, mais pour voir de quelle façon on pouvait s'adapter l'un à l'autre. 
Aucun intérêt pour moi d'attendre des semaines entre les couches: alla prima, ce sera. 
Mes couleurs doivent rester pures, pas de compromis de brun et de noir en sous-couche comme on voit souvent. Pour le reste, apprend-moi, cher nouveau médium.






















Nommons-la Beginner's luck ou la bénédiction de l'innocence cette première toile de format 20" x 20" (50 x 50 cm) qui est venue à moi rapidement et spontanément. Oui c'est encore une dame dans le métro mais il s'en dégage une intériorité beaucoup plus intense qu'avec l'acrylique. Ouh la terminé le fini plastique. Même le contexte m'apparait presque superflu.

Je vois bien que j'ai un monde à découvrir ici, et pas seulement technique. Le plus intéressant pour moi reste la tournure de mon inspiration, que ce nouvel ami ne manquera pas d'influencer.

Du LEB à Tel Aviv

Grâce à mon grand ami Antoine, intermédiaire passionné installé là-bas, j'ai été invitée par la galerie Montefiore de Tel Aviv à envoyer des tableaux. Ô joie!


Le 26 février dernier avait lieu au Café des bois le vernissage de l'expo présentant une partie de ma production de la dernière année.
J'en ai profité pour présenter les trois tableaux qui ont été sélectionnés pour faire le voyage pour une seule et unique fois à Montréal. M. Avi Louis ( sur la photo) était présent à l'évènement. Très intéressé par l'art et la culture, il suit de près toute cette aventure.

Vous pouvez voir l'exposition LEB au Café des bois au 2296 Mt-Royal Est durant tout le mois de mars.

Quand aux destin des trois toiles voyageuses, soyez sûrs que je vous en tiendrai informés sur ce blogue.